De passage à Clermont-Ferrand (dans le Puy-de-Dôme, département 63, au milieu de la France en résumé !), ville que je connais très bien puisque j’ai grandi dans la région, je suis passé devant une maison bien connue des clermontois. Elle n’a rien de particulier, si ce n’est qu’un jour en 2016, rue Serge Gainsbourg, l’artiste Space Invader a décidé de l’agrémenter d’une énorme mosaïque à l’effigie du chanteur.
En revoyant ça je me suis dit : “Et si j’essayais de retrouver toutes les mosaïques que l’artiste a posé dans Clermont Ferrand ?!”, car je sais qu’on peut en trouver un certain nombre en ville.
C’est comme ça que je me suis mis à fouiller l’internet pour faire des recherches. Sur google maps pour faire du repérage, puis dans les rues de Clermont pour trouver ces petits bonhommes de pixels.
Mais je me suis rendu compte que Space Invader n’était pas le seul maître de la mosaïque et que d’autres artistes avaient également posés leurs créations dans la ville.
Je vais donc en profiter pour te parler non pas d’un seul, mais de 4 artistes qui jouent avec les petites céramiques carrées : Space invader, Mifamosa, Stork, et Hanimalé Moz ! .
space invader
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Space Invader (S.I) est un artiste parisien mondialement connu qui se démarque par ses mosaïques collées dans le monde entier depuis plus de 20 ans. D’abord inspiré par les personnages du jeu vidéo Space Invader, qui lui donnera son nom d’artiste, il proposera ensuite des créations hybrides, mélange des petits aliens et de compositions inspirées des lieux qu’il visite.
En ce qui concerne Clermont-Ferrand, on trouve une première vague de collages, constituée de petits aliens posés au début des années 2000, et dont la majorité sont toujours là.
Puis plus tard en 2016 S.I fut contacté par le festival international du court métrage de Clermont-Ferrand (qui se déroule chaque année début février, si tu ne connais pas vas voir sur leur site clermont-filmfest.org, c’est très cool !) qui avait pour thème l’espace et qui souhaitait diffuser un film réalisé par l’artiste.
S.I en a donc profité pour rajouter 31 nouveaux personnages à ceux déjà présents. Mélange d’aliens rétro, de références au cinéma et d’hommages à la ville, le challenge fixé par l’artiste sera accompli en un temps record, une semaine seulement !
Les clermontois reconnaitront très certainement les endroits que j’ai pris en photo.
Depuis, les petits personnages sont toujours là, à l’exception de quelques-uns disparus à cause de travaux de façade.
C’est une vraie chasse au trésor de partir à leur recherche, car même si la plupart sont regroupées dans le centre ville, elles ne sont pas évidentes à trouver et certaines se trouvent bien plus éloignées ou dans des endroits où l’on aurait pas idée d’aller se balader. D’ailleurs pour pimenter le challenge, il existe un jeu mobile gratuit intitulé Flash Invaders et qui permet de récolter des points quand on photographie une de ses créations. C’est plutôt amusant, on peut voir en temps réel les dernières photos prises par les utilisateurs, et se rendre compte que bien que l’appli soit sortie il y a quelques années, elle est toujours largement utilisée.
Si tu veux avoir plus d’info sur l’univers de Space invader tu peux aller faire un tour sur son site internet space-invaders.com, ou sur sa page Instagram. Et si tu en veux encore, j’ai découvert un super site, très bien fourni avec de superbes photos. Ça s’appelle Un œil qui traîne. Je t’invite à y jeter “un œil” héhé.
Mifamosa
Autre artiste, orléanais cette fois, qui manipule la mosaïque. Ce qui le différencie, ce sont les références à des noms de rues et l’interprétation qu’il en a, souvent en jouant sur les mots.
La toute première fois que je l’ai vu, à Lyon je pense, j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de Space Invader, avant de repérer son signe distinctif, sa signature, 3 petits ronds disposés en triangle. Mais depuis, même sans sa signature, je saurai reconnaître son style bien particulier.
À Clermont Ferrand, il s’est arrêté dans plusieurs rues aux noms évocateurs : « rue abbé Lacoste », « rue Grégoire de Tours », « rue des aimes » ou encore « rue sainte rose ».
Avec ses créations souvent premier degré, Mifamosa offre une vision drôle et poétique à la rue, en donnant du charme et du relief aux plaques bleus, comme si elles prenaient vie. Et c’est toujours avec le sourire qu’on découvre ses créations pour lesquelles on ne peut que se dire qu’elles collent parfaitement au nom de la rue.
Pour suivre le travail de Mifamosa, tu connais, ça se passe sur Instagram !
stork
Son emblème, une cigogne, qui se dit Stork en patois alsacien. On la retrouve de face, de profil, rendant hommage à un lieu, avec des icônes de la pop culture ou en faisant des petits clins d’œil à l’actualité. Ce qui est sûr, c’est que Stork se fait clairement plaisir et ne se met aucune barrière dans ces créations, et c’est cool !
C’est en 2019 que l’artiste s’est arrêté à Clermont-Ferrand et a disposé 10 de ses oiseaux carrés dans la ville.
Malheureusement pour moi je n’en ai trouvé que 9, la chasse est donc encore ouverte pour retrouver la dernière! Ouvre donc bien l’œil toi aussi au cas où une cigogne passerait près de toi.
Comme pour les autres, les meilleurs moyens de suivre les aventures de Stork et de le soutenir sont d’aller lui rendre visite et de s’abonner à sa page Instagram.
Hanimalé Moz
(Mise à jour septembre 2022)
Dernier membre en date du culte de la mosaïque de Clermont Ferrand, cet artiste de la région a très rapidement investi les murs de la ville avec ses petits monstres.
De la licorne à l’escargot maléfique, tous ses petits personnages qui auraient eu leur place en tant que méchants dans un jeu Super Mario (sérieux j’ai envi que Mario leur saute sur la tête! pas toi ?!) sont un plaisir à découvrir.
Si tu veux en savoir plus et suivre son travail, voici son Instagram !
Pour Space invader, Mifamosa et Stork, l’aventure clermontoise est certainement terminée, mais quelque chose me dit que ce n’est pas le cas pour Hanimalé Moz ! Alors j’espère bien croiser de nouveaux petits monstres lors de mes prochaines balades ! A ce propos…
In the Woup
(Mise à jour mai 2023)
Encore un nouveau membre du gang de la mosaïque, l’artiste In the Woup ! Son truc : il décline le personnage Mario de Nintendo à toutes les sauces dans tout un tas de déguisements, et c’est très fun ! Il s’est récemment lancé dans un tour de France du street-art pour coller ses œuvres, et a choisi Clermont-ferrand comme deuxième ville étape dans son road trip. Il a laissé sur son passage 4 Mario sur le thème de star Wars.
In the Woup documente son voyage sur Youtube et Instagram, il ne faut pas louper ça !
...partir en balade
Tu as vu, c’est une profusion de petits carrés de carrelage ici ! Et maintenant, à toi de partir explorer les rues de Clermont pour les retrouver. Je te laisse une petite carte aux trésors pour t’aider !
bonus
J’ai repéré un autre spécialiste de la mosaïque lors de ma balade en passant devant la boutique Jaude ménager, je te laisse apprécier le travail !
J’espère que l’article t’a plut et que tu auras appris quelques trucs !
Allez ciao bisou!
suis moi sur insta et facebook pour continuer l’aventure !